Actualité

Mont-Dore Y Cîmes 2020

Publiée le 05 février 2020

Pugnacité et stoïcisme

Pour résumer cette 17ieme MDYC, je commence en précisant que les participants (77)
devaient être un peu prométhéens pour faire les ateliers ; les animateurs (25) quant à
eux étaient stoïques.

Le contemplatisme n’avait pas sa place. Non pas que l’observation d’un paysage hivernal
inondé de pluie et balayé par un vent affirmé soit désagréable vu derrière une baie vitrée
avec une « cup of tea » à la main, mais dans le cas présent, participants et animateurs
faisaient partie intégrante du paysage avec une hydrométrie proche des 100%.
Comme les arbres, ils se sont fait secouer et comme les cailloux, ils ruisselaient. Quand même bizarre
de prendre une douche habillé !

Mais, finalement, ces conditions sont vertueuses. Il ne s’agit pas par une méthode d’auto persuasion
de ne voir que le verre à moitié plein. Vu les litres tombés, le verre était bien rempli, et il ne
désemplissait pas.

Pas grand monde serait sorti par ces conditions exécrables Mais puisque nous étions là, autant y
aller, pour découvrir que ce contexte peut nous surprendre dans une course alpine, même si les
prévisionnistes météos nous garantissent une possible précision suisse.
Comment s’habiller en cas de mauvais temps pour ne pas avoir froid et ne pas se mouiller, comment
s’économiser physiquement et mentalement, comment mettre le baudrier (sur la veste, ou sous),
comment utiliser un sac poubelle pour s’épargner, faut-il garder des gants imbibés ou ne pas en
avoir, s’apercevoir que la capuche est trop petite pour accepter le casque ou trop grande et de ce fait
limite très significativement la vision périphérique, se mouvoir doucement pour ne pas transpirer
sous toutes les couches. A la fin du jour 1, que faire des chaussures ? les laisser pleines de boue
sécher à côté du poêle qui chauffe trop ou les laver et les exposer à la douce chaleur du Godin
transpirant, ou encore les échanger malencontreusement avec celles d’un autre pauvre
contemporain dégoulinant (!).

Mais malgré les capuches mal ajustées, alourdies par la pluie, et les gants qui laissent échapper un
filet d’eau lorsqu’on lève les bras pour faire un savant plantage de piolet, les sourires étaient bien
réels et les « pouces en l’air », fréquents pour souligner la satisfaction des participants.
Cette édition s’est enrichie (pas financièrement) de nouveaux parcours montagne. Il faut dire que les
deux Thibault n’ont pas ménagé leur peine pour trouver un cheminement improbable vu d’en bas,
mais très naturel et technique lorsqu’on est dedans.

 

A la question « faut-il annuler un évènement lorsque les conditions météos sont mauvaises ? », la
réponse est la suivante. Des participants habituels ne se sont pas inscrits. Ceux qui se sont inscrits
avaient réservé de l’hébergement et les dépenses étaient engagées et non remboursables. Du coté
des organisateurs, nous prenons des engagements avec les professionnels (8 journées), avec le
refuge du Sancy, avec la restauration (la truffade).

Dans la mesure où la sécurité des participants n’est pas engagée, nous maintenons l’événement
même si les conditions de confort ne sont pas optimales.

Merci à :

Tous les participants pour leur bienveillance,

Aux animateurs (bénévoles et professionnels) pour leur professionnalisme,

A Fanny et Julian, salariés de la ligue, pour leur engagement total,

Au siège de la FFME pour la présence d’Antoine durant 4 jours et ses observations constructives.

Aux secouristes du PGM pour leurs interventions ciblées,

Aux prestataires (Didier et Véronique au chalet du sancy, Expé, Béatrice à la truffade, la brasserie
Ondet, le moulin de l’écureuil),

A la municipalité pour sa confiance historique

Rendez vous à la Bauge Y Cimes (73), à la Grave Y Cimes (05), A vertiroc (42) et…… à la dernière
création de la ligue avec un évènement « falaise » dans le 26 en septembre 2020. Surveillez le site

Jean Donnadieu

Merci aux participants du GAG (Eric, Mathieu, Hugo) pour les quelques photos prises dans ces conditions !

 

Photo de gauche : le PGM du Mont-Dore en atelier secourisme au refuge du Sancy
Photo de droite : La Doriane, pour patienter jusqu'à l'arrivée de la soupe et de la truffade !

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